40 DEGRES

40 DEGRES

20/04/2022 - 23/04/2022 14:00 - 17:00

Friche La Belle de Mai

40 DEGRES 

Atelier danse mené par Yves Mwamba, accompagné du musicien Pytshens Kambilo 

Une proposition de l’AMI, inscrite dans le temps fort Terrain Commun – Des jeunesses à la Friche

 

Public cible : 8 à 10 personnes entre 15 et 30 ans ayant déjà une pratique de la danse hip-hop et/ou afro.

Inscription : hk@amicentre.biz

 

40 degrés est un projet chorégraphique en cours d’écriture qui a comme point de départ la danse afro, cette danse comme tant d’autres qui puise ses origines dans les danses traditionnelles, surtout dans les danses urbaines africaines qui évoluent avec la musique, avec le temps. Le chorégraphe Yves Mwamba se sert de l’énergie de cette danse qui vient donner de la force aux danses urbaines et qui met en lumière le rapport du regard du sud vers le nord accompagné d’un musicien guitariste.

 

Objectifs

Découverte de la gestuelle Afro, (technique abordée en fonction de l’intervenante : Ndombolo, coupé décalé, jazzé ou encore le kuduro…) également le hip hop ainsi que l’approche de la danse contemporaine.

Travail de décomposition et de composition du mouvement, prise de conscience de l’espace, travail sur la musicalité́, travail sur le ressenti et l’intention du mouvement

Jeux d’écoute et d’improvisation avec un partenaire, approche de différentes formes de contact

– Composition de modules chorégraphiques en lien avec les enjeux du spectacle.

Prise de confiance corporelle, gestion du regard et du rapport à l’autre, gestion du rapport au spectateur et à l’espace

 

Contenu

Séance 1 (3h) : Découverte de la gestuelle, prise de conscience de l’espace, travail sur la musicalité́, travail sur le ressenti du mouvement. Travail sur la gestion du regard. Jeux d’écoute avec un partenaire. Apprentissage d’un court module chorégraphique. 

 

Séance 2 (3h) : Découverte de la gestuelle dans la continuité́ du travail abordé précédemment. Travail sur l’intention du mouvement. Jeux d’écoute et d’improvisation avec un partenaire. Composition d’un module chorégraphique comprenant de l’improvisation dansée.

 

Séance 3 (3h) : Découverte de la gestuelle dans la continuité́ du travail abordé précédemment. Travail de décomposition et de composition du mouvement. Travail de gestion du rapport au spectateur et à l’espace. Composition d’un module chorégraphique en lien avec une intention donnée, en rapport avec l’espace.

 

Séance 4 (3h) : Découverte de la gestuelle dans la continuité́ du travail abordé précédemment. Synthèse des thématiques abordées précédemment. Mise en commun des modules chorégraphiques et présentation de la restitution.

 

Une restitution du travail effectué est prévue le samedi 23 avril à l’occasion de Jam the Playground à la Friche la Belle de Mai.

Retrouvez-le également son travail le samedi 16 avril à 18h au Petit Plateau de la Friche la Belle de Mai à l’occasion du spectacle Hip Hop Nakupenda (Cie Par Terre).

Le projet

40° symbolise le thermomètre dans le rouge prêt à exploser. La simple lecture de ces mots 40° degrés évoque d’emblée des sensations et convoque des images mentales. Pour cette performance, le chorégraphe Yves Mwamba s’intéresse aux énergies brutes, aux états de corps en quête de mouvement et de rythme jusqu’à l’épuisement.

 

Yves Mwamba revisite ce qu’on appelle communément la danse afro en s’intéressant à ses dynamiques et ce qu’elle génère de collectif. La danse afro est hybride, tirant ses influences dans les danses traditionnelles africaines et des danses urbaines se renouvelle chaque jour dans les grandes capitales. Elle se fabrique dans la rue, l’endroit par excellence où l’on s’exsude, partage les nouveaux steps (mouvements) qui débarquent en même temps que les nouveautés musicales et qui font le tour du monde grâce aux réseaux sociaux. Ces chorégraphies s’inventent à partir de vocabulaires communs tout en appartenant à chacun. Le beat et les sonorités africaines ponctuent les mouvements. On aperçoit l’influence congolaise avec le Ndombolo, le Coupé décalé de la Côte d’Ivoire en passant par le Kuduro d’Angola , le Pantsula de l’Afrique du sud. Si chacun de ces univers ont leur propre histoire, et se dansent sur la musique house ou l’afro Beatdu Nigeria, mêlée au Hip-Hop…, ils fusionnent au cœur de la danse afro en mouvement perpétuel.

La danse afro n’est pas une pratique solitaire. C’est un moyen d’être ensemble en mode ngwasuma ou encore de s’enjailler dans une fête ou tout simplement en boîte de nuit. Cette ambiance où les gestes viennent de partout, où l’on crie, anime, encourage. L’émotion est présente, lumineuse, on appartient à cette famille de la danse où l’éloquence et l’élégance s’invitent. Ce que l’on voit c’est l’énergie vitale qui nous submerge. La danse afro apprend à décoloniser son corps, à sentir le rythme qui l’envahit notre corps et le restituer dans sa forme brute. Yves Mwamba a grandi dans ces ambiances magiques et il cherche à s’en saisir chorégraphiquement pour raconter l’histoire des migrations portées par des histoires singulières.

Les artistes

YVES MWAMBA

Sa passion pour le mouvement est née dans les rues de Kisangani en RDC, sa ville natale et s’est aiguisée au milieu des battles. Puis arrive sa rencontre avec le chorégraphe Faustin Linyekula à la carrière internationale. Yves Mwamba va absorber l’univers de la danse contemporaine : mouvement, mise en scène, dramaturgie auprès de chorégraphes venus de l’étranger comme Thomas Steyaert, Hafiz Dhaou, Ula Sickle, Kebaya Moturi, Sylvain Prunenec, Andreya Ouamba, Boyzie Cekwana… En 2011, il rejoint à Dakar avec la Compagnie 1er Temps dirigée par le chorégraphe Andreya Ouamba, et le chorégraphe Keith Hennessy. En 2013, Yves est interprète dans Drums and Digging, de Faustin Linyekula. Installé en France depuis 2015, il multiplie les collaborations avec la Compagnie Kivuko, KMK, les Nouveaux Ballets du Nord, S-vrai, les Studios Kabako, les Ateliers Médicis. En 2016, il est lauréat de la première édition de Création en cours, programme de soutien aux jeunes artistes porté par les Ateliers Médicis. Actuellement, Yves tourne dans Dadaaa d’Amélie Poirier création jeune public. En novembre 2020, il crée son premier spectacle, Voix intérieures, pour lequel Anne Nguyen est regard extérieur. Il y convoque la musique, la parole et la danse dans un métissage de styles, pour un manifeste coup de poing.

 

PYTSHENS KAMBILO

Auteur, compositeur, interprète, Pytshens Kambilo a accompagné bon nombre de grands noms de la musique congolaise, navigué du ndombolo à la rumba en passant par le jazz, mais aussi collaboré avec des musiciens venus d’ailleurs (Liban, Japon, Gabon, etc…). Il a ainsi forgé son propre style et monté en 2005 un groupe à Kinshasa avec lequel il a enregistré un CD 8 titres. Sa musique, afro métissée, est nourrie à la fois par ses origines, ses rencontres et ses voyages. Depuis 2007, conduit à circuler beaucoup entre la France et la RDC, il a monté un nouveau groupe :Charlie Dalin, Emilie Pee, Jean batiste Rochet avec lequel il se produit partout et a enregistré un CD 15 titres. On y retrouve cet instrument qui lui est cher et auquel il donne une place centrale: la guitare acoustique. Mais dans cet esprit de nouveauté et de recherche qui l’anime en permanence, il a souhaité y ajouter des instruments et des mélodies qui accentuent le mélange culturel: le violon, la flûte de pan, etc.. C’est dans ce même esprit qu’on découvre dans cet enregistrement le « Ndoa ». Une langue inventée par Pytshens Kambilo, qui donne à certaines de ses compositions et à son univers artistique cette sonorité et ces couleurs si riches qui lui sont propres.